LA NATURE A HORREUR DU VIDE

Le collectif la boite en valise s'est immergé au sein du parc de la Bégraisière durant l'été 2020 pour éprouver de nouveaux liens avec la nature : une expérience plastique et humaine qui a laissé la part belle à l'intuition, au glanage, à la récolte de matériaux divers pour donner forme à des œuvres qui nous interpellent sur notre rapport à la nature. Si la nature a horreur du vide, l'exposition vient attester de manière poétique à quel point, elle peut combler nos existences."

Pour Gwenola Saillard Calvez, la question de l'Humain est centrale. Seulement guidée par le hasard de la découverte fortuite qui de la cupule ou de tel morceau de bois, elle s'est constitué un cabinet de curiosité où les éléments naturels ont acquis un semblant d'humanité. La branche a pu devenir os, l'écorce s'est parée de broderie... Ainsi a germé l'idée de la fabrication d'un être mi-enfant, mi-cerf, une créature chimérique voire magique. 

Les jeux croisés de la métamorphose et de l'hybridité présents dans les mythes servent à définir le statut de l'être humain et son rôle dans le monde. Ici, cet être majestueux malgré sa taille modeste toise le spectateur. Avec tout ce que lui permettent ses attributs, il vient interroger notre rapport au monde naturel et animal pour finalement mettre en question notre propre humanité.

texte de Bertrand Charles, critique d'art

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